Télé magazine, 1976
Tout d'abord, rendons aux Anglais ce qui n'appartient pas aux Américains? Car, ne vous y trompez plus Cosmos 1999 n'est pas une série américaine. Et bien qu'elle ait été coproduite avec la R.A.I., l'office italien de radio et de télévision, et interprétée un premier lieu, par un couple d'acteurs vedettes américains, Martin Landau et Barbara Bain, cette série de science-fiction ne cessera pas d'être revendiquée hautement par les britanniques.
"Cosmos 1999" a été entièrement tourné aux studios londoniens de Pinewood, par des réalisateurs de télévision britanniques. Tous les épisodes ont été imaginés - et avec quel délire!- par deux auteurs natifs de la "perfide Albion". Les effets spéciaux - c'est sous cet euphémisme que l'on cache le vilain mot de "trucage" dans le monde du cinéma - sont dus à Brian Johnson, né dans le Surrey, et dont l'un des titres de gloire est d'avoir été l'artisan génial des effets spéciaux du film de Stanley Kubrick 2001, Odyssée de l'espace.
Le second aspect très particulier de cette série dont vingt-quatre épisodes d'une heure ont déjà été tournés -La France en a acheté 13 pour commencer - réside dans le fait que c'est, sans doute, la première série familiale du genre. En effet non seulement les deux vedettes de Cosmos 1999, Martin Landau et Barbara Bain qui avaient, auparavant, fait les beaux jours de Mission Impossible sont mari et femme à la ville. Mais cette série de science-fiction a été produite par le couple Gerry et Sylvia Anderson dont on peut admirer actuellement, et toujours dans les émissions produites par Guy Lux, la série Lady Pénélope.
Les producteurs et les auteurs de Cosmos 1999 avouent enfin, sans complexe, qu'ils ne se sont pas spécialement attachés à respecter la vérité scientifique. Avec, pour excuse, cet argument presque irréfutable: "Au fur et à mesure que nous agitions des idées autour du thème principal qui est la recherche d'un monde habitable nouveau, nous avons réalisé qu'il y avait des mystères de l'espace que l'entendement humain n'était pas encore capable de saisir et que l'on pouvait utiliser à des fins dramatiques. Les possibilités sont véritablement sans limites. Comme l'espace!"
"Cosmos 1999" Samedi T.F.1.
First of all, let's give back to the English what does not belong to the Americans? Because, make no mistake, Space: 1999 is not an American series. And although it was co-produced with the RAI, the Italian radio and television channel, and cast as leads a couple of American star actors, Martin Landau and Barbara Bain, this science-fiction series will be strongly claimed by the British.
"Space 1999" was shot entirely at London's Pinewood studios by British television directors. All the episodes were written - and with what delirium! - by two native authors of England. The special effects - the euphemism that we hide the ugly word "faking" in the world of cinema - are due to Brian Johnson, born in Surrey, and one of his titles of fame is to have been the brilliant craftsman of the special effects of Stanley Kubrick's film 2001 A Space Odyssey.
The second very special aspect of this series, of which twenty-four one-hour episodes have already been filmed - France bought 13 to begin with - lies in the fact that it is, without a doubt, the first family series of its kind. Indeed not only the two stars of Space 1999, Martin Landau and Barbara Bain who had previously made the best days of Mission Impossible are husband and wife in real life. But this sci-fi series was produced by the couple Gerry and Sylvia Anderson, from whom we can now admire the series Lady Penelope (Thunderbirds).
The producers and authors of Space 1999 finally admit, without complex, that they have not been especially committed to respect the scientific truth. With, for excuse, this almost irrefutable argument: "As we tossed ideas around the main theme, which is the search for a new habitable world, we realized that there were mysteries of space that the human mind was not yet able to grasp and that we could use for dramatic purposes. The possibilities are truly limitless, like space!"
The writers of the series included only one Englishman- Christopher Penfold. Johnny Byrne was Irish, all the other writers were Americans. Guy Lux produced many of the hit variety programmes on French television in the 1960s and 1970s, including Intervilles (the format was used in the UK as It's a Knockout). In 1975 his big hit on channel TF1 was the Samedi est à vous ("Saturday is yours"), which included Cosmos 1999 (Space: 1999). Lady Pénélope was the original French title of Thunderbirds, first shown on the channel Antenne 2 on Sunday afternoons in 1976. In 1980 it was re-shown under the title Les Sentinelles de l'air.
Télé Star, 1977
Revoilà Martin, Barbara, les extra-terrestres avec, en plus, une femme aux pouvoirs extraordinaires.
Ca y est, ils sont revenus. Barbara Bain et Martin Landau sont de retour dans une série entièrement couveile de Cosmos 1999. Mais, cette fois, ils seront accompagnés d'un personnage étrange: une très belle extra-terrestre qui a des pouvoirs fantastiques.
Maya (jouée par Catherine Schell) possédé la faculté de "transformation moléculaire". Elle peut se changer à volonté en n'importe quel animal. On la verra devenir successivement lionne, panthère, tigresse, colombe ou dauphin.
Maya peut aussi se changer en différentes sortes d'êtres humains, en objets inertes, et même en d'autres formes de vie jamais imaginées auparavant. Et elle a un cerveau plus compliqué qu'un ordinateur, qui défie toutes explications scientifiques.
Dans la nouvelle série de Cosmos il y aura un autre personnage: Tony Verdeschi, un leader important de la "base lunaire Alpha". Il sera réduit par Maya, la belle extra-terrestre.
D'ailleurs, ils ne seront pas les seuls a être amoureux. Barbara Bain et Martin Landau, qui interprètent le commandant John Koenig et le docteur Hélène Russell, auront une grande histoire d'"amour". Ils montrent leurs sentiments beaucoup plus que dans la première série de Cosmos.
Pourtant, l'idée de départ sera toujours la même: une gigantesque explosion atomique accidentelle a projeté la lune hors de l'orbite terrestre.
Sur la lune, les savants qui habitent la "base Alpha" ne savent pas où aboutira la course folle de notre ex-satellite. Ils ne savent pas non plus si la terre à survécu la catastrophe. Et à travers leur recherche d'une autre planète où établir l'humanité, ils rencontrent toutes sortes de mondes - et d'étres étranges.
Mais vous verrez des effets spéciaux (c'est-à-dire des trucages, dans le jargon cinématographique) comme vous n'en avez javmais vus auparasant.
Les producteurs ont dépensé 7 200 000 dollars (3 milliards 600 millions A.F.). la plus forte somme jamais investie dans une série de science-fiction.
L'auteur des trucages, Brian Johnson, a participé à la fabrication des décors de 2001. l'Odyssée de l'Espace, le plus formidable film de science-fiction jamais tourné: une bonne garantie. La plupart des vaisseaux spatiaux, et la base Alpha elle-même sont des maquettes. La base Alpha mesure quatre mètres de long.
Mais ce ne sont pas des maquettes ordinaires.
"J'ai voulu qu'on ne puisse pas voir que c'étaient des maquettes, dit Brian Johnson. Je pense que j'y ai réussi quand on voit mes vaisseaux, on dirait des documentaires sur l'espace, comme les films des missions américaines sur la lune."
Pour chaque épisode, on fabriquait de nouvelles maquettes. Certaines ont demandé plusieurs jours de fabrication. D'autres, plusieurs semaines.
Alors, accrochez vos ceintures, et tenez-vous bien: vous partez dans l'inconnu, jusqu'aux limites de l'univers, pour un voyage sans retour.
Martin, Barbara, and the aliens are back, with, in addition, a woman with extraordinary powers.
That's it, they've come back. Barbara Bain and Martin Landau are back in a new series of Space 1999. But this time, they will be accompanied by a strange character: a very beautiful alien who has fantastic powers.
Maya (played by Catherine Schell) possesses the faculty of "molecular transformation". She can change at will in any animal. She will be seen successively as lioness, panther, tigress, dove or dolphin. Maya can also be changed into different kinds of human beings, into inert objects, and even into other forms of life never imagined before. And she has a brain more complicated than a computer, which defies all scientific explanation.
In the new series of Cosmos there will be another character: Tony Verdeschi, an important leader of Moonbase Alpha. He will be enamoured by Maya, the beautiful alien.
Besides, they will not be the only ones to be in love. Barbara Bain and Martin Landau, who play Commander John Koenig and Dr. Helena Russell, will have a great love story. They show their feelings much more than in the first series of Space.
However, the original idea will always be the same: a gigantic accidental atomic explosion projected the moon out of Earth's orbit. On the moon, the scientists who live in the Alpha base do not know where the crazy race of our former satellite will end. They also do not know if the Earth survived the disaster. And through their search for another planet to establish humanity, they encounter all kinds of worlds - and strange things.
But you'll see special effects (that's tricks, in movie jargon) as you've never seen before. Producers spent $7,200,000 (3,600 million French francs), the largest sum ever invested in a science-fiction series.
The author of the special effects, Brian Johnson, participated in the production of the sets of 2001 A Space Odyssey, the most formidable science-fiction film ever shot: a good guarantee. Most spaceships, and the Alpha base itself are models. The Alpha base is four meters long. But these are not ordinary models. "I did not want to see that they were models," says Brian Johnson, "I think when you see my ships, they look like documentaries on space, like American missions on the moon." For each episode, new models were made. Some have take several days to build. Others, several weeks.
So, hang on your belts, and hold on well: you go into the unknown, to the limits of the universe, for a journey without return.
Télé 7 Jours, 1977
Amateurs de sensations fortes, passionnés de science-fiction, lecteurs de Randa, Owen, Asimov, Hoyle, Platt et autres Aldous Huxley, à vos postés!
Voici revenu sur nos écrans Cosmos 1999 pour neuf épisodes de cinquante minutes. Cet excellent feuilleton a obtenu, lors de sa programmation aux Etats-Unis, un immense succès et les télé-spectateurs français ont déjà pu voir certains épisodes en 1975 dans le cadre de l'émission Samedi est à vous, présentée par Bernard Golay. C'était, à l'époque, l'une des séries les plus demandées dans le programme la carte. Un succès mérité car cette émission possède plus d'un atout dans son jeu.
Le scénario, d'abord, écrit par Art Wallace et Johnny Byrne, fait preuve d'une grande imagination. Une catastrophe nucléaire d'une énorme violence a secoué la Terre. Par contre-coup la Lune quitte son orbite. Projetée dans l'espace, elle entame un long voyage galactique. Mais elle emporte avec elle une base terrestre habitée par une communauté d'hommes et de femmes qui tentent de regagner la Terre.
Les acteurs ensuite. Les principaux rôles sont confiés Martin Landau et Barbara Bain, mariés à l'écran comme ils le sont dans la vie. (Ils sont également les parents de deux petites filles). Deux acteurs vedettes aux Etats-Unis mais également connus en France par les nombreux fidéles de la série Mission Impossible. Barbara Bain était la seule femme de ce groupe d'agents tres spéciaux et Maràn Landau le spécialiste des grimages.
Dernier ingrédient du cocktail: les décors. Ils sont raffinés jusque dans les moindres détails: salles de contrôle aux lumières clignotantes, ordinateurs, mobilier, décollage d'astronefs, tout est réglé à la perfection.
Dans leur lutte constante pour la survie, les habitants de la base lunaire doivent affronter les périls les plus incroyables. Il s'agit, pour eux, de trouver dans l'espace une planète susceptible de les accueillir et de les ravitailler en vivres. Cette recherche les amène à rencontrer les civilisations les plus étranges : planètes hostiles, terres habitées par des hommes des cavernes ou phénomènes parapsychologiques, comme cette très bibarre rencontre avec de purs esprits invisibles. Chaque émission fourmille de trouvailles spectaculaires et de suspense.
Alors, glissez-vous dans une combinaison pressurisée et suivez les héros dans leurs aventures.
Thrill-seekers, sci-fi enthusiasts, readers of Randa, Owen, Asimov, Hoyle, Platt and other Aldous Huxley, at your posts!
Here Space: 1999 is back on our screens for nine episodes of fifty minutes. This excellent soap opera was a huge success during its broadcast in the United States, and French TV viewers have already seen some episodes in 1975 as part of the show Saturday is yours, presented by Bernard Golay. It was, at the time, one of the most requested series in the programme. A deserved success because this show has more than one asset in its game.
The script, first written by Art Wallace and Johnny Byrne, is very imaginative. A nuclear catastrophe of enormous violence shook the Earth. The Moon leaves its orbit. Projected into space, it begins a long galactic journey. But it takes with it a lunar base inhabited by a community of men and women trying to return to Earth.
The actors then. The main roles are entrusted to Martin Landau and Barbara Bain, married on screen as they are in life. (They are also the parents of two little girls). Two star actors in the United States but also known in France by the many fans of the Mission Impossible series. Barbara Bain was the only woman in this group of very special agents and Martin Landau the disguise specialist.
Last ingredient of the cocktail: the decorations. They are refined down to the smallest detail: control rooms with flashing lights, computers, furniture, spacecraft taking off, everything is set to perfection.
In their constant struggle for survival, the inhabitants of the lunar base must face the most incredible dangers. It is for them, to find in space a planet likely to welcome them and supply them with food. This search leads them to meet the strangest civilizations: hostile planets, lands inhabited by cavemen or para-psychological phenomena, very bizarre encounters with pure invisible spirits. Each show is teeming with spectacular discoveries and suspense.
So, slip into a pressurized suit and follow the heroes in their adventures.
The science fiction authors contains a few names better known to 1970s French readers: Peter Randa was Belgian, John Owen was British, Charles Platt was British but based in the US.
France Soir, 10 March 1994
Il a vieilli, Martin! Ses cheveux blancs attestent bien de ses 63 ans. Pourtant, le monsieur n'est pas aigri. Ce sociétaire à vie de l'Actor's Studio, institution qui est pour les Américains ce que la Comédie-Française est chez nous, aurait largement de quoi.
Acteur pétri de talent, il fut l'un des plus prometteurs de sa génération. On se souvient de son interprétation éblouissante dans La Mort aux trousses d'Hitchcock, dans lequel il jouait le rôle du secrétaire inquiétant de James Mason. Mais aussi dans Cléopàtre, de Joseph Mankiewicz, où il interprétait le rôle du général Rufio, aux côtés de Liz Taylor. Pourtant, c'est la télévision qui lui a apporté le succès, tout en sonnant le glas de sa carrière sur grand écran. Mission Impossible, mais surtout Cosmos 1999, l'ont consacré.
Lorsqu'on l'interroge sur sa carrière malheureuse au cinéma, Landau serein, après avoir aspiré une longue bouffée de sa cigarette, et fixant l'auditoire d'un regard bleu et limpide, explique en esquissant un sourire étincelant: "Lorsque je suis rentré d'Angleterre, en 1976, où j'avais achevé le tournage de la série Cosmos 1999, les directeurs de casting avaient changé, et les nouveaux ne me connaissaient pas." Belle leçon d'humilité pour celui qui, dans son atelier d'art dramatique, au début des années 60, avait formé des acteurs tels que Warren Oates, Robert Blake, Harry Dean Stanton et Jack Nicholson.
Pour son dernier film, qu'il tourne actuellement sous la direction de Tim Burton (le réalisateur de Batman), Martin Landau compte bien montrer aux critiques qu'il n'est pas un cheval de retour: "J'ai beaucoup travaillé ce rôle et mis profit mon art du travestissement." Il incarne Bela Lugosi, cet acteur qui joua si souvent le rôle du comte Dracula qu'il finit par se prendre pour le personnage.
He has aged, Martin! His white hair is evidence of his 63 years. Yet the gentleman is not embittered. This lifetime member of Actor's Studio, an institution that is for the Americans what the Comédie-Française is with us, would have plenty of that.
An actor kneaded with talent, he was one of the most promising of his generation. He is remembered for his dazzling performance in Hitchcock's North by Northwest, in which he played the role of the disturbing assistant of James Mason. But also in Cleopatra, by Joseph Mankiewicz, where he played the role of General Rufio, alongside Liz Taylor. However, it was television that brought him success, while sounding the death knell of his career on the big screen. Mission Impossible, but especially Space 1999, have sealed his reputation.
When asked about his unhappy career in the cinema, Landau is serene, having sucked a long puff of his cigarette, and staring at the audience with a blue and limpid look. He explains while sketching a sparkling smile: "When I am returned from England, in 1976, where I had completed the filming of the series Space 1999, the casting directors had changed, and the new ones did not know me." A lesson in humility for those who, in his drama studio in the early 1960s, had trained actors such as Warren Oates, Robert Blake, Harry Dean Stanton and Jack Nicholson.
For his latest film, which is currently directed by Tim Burton (director of Batman), Martin Landau intends to show critics that he is not an old war-horse: "I worked hard on this role and made the most of my art of disguise." He plays Bela Lugosi, the actor who so often played the role of Count Dracula that he ended up taking himself for the character.
Impact #49, 1994
Cosmos 99 n'a pas remporté un succès énorme lors de sa première diffusion. Aujourd'hui, c'est une véritable série-culte. Comment expliquez-vous ce paradoxe?
J'ai toujours été en avance sur mon époque. Beaucoup des programmes s'inspirant des miens ont eu plus de succès que les miens.
Mais après tout, Star Trek aussi s'est fait jeter des ondes très rapidement lors de son premier passage. Je ne suis pas sûr que les programmateurs de l'époque étaient très fans de Cosmos 1999. Ils ont profité des premiers mauvais chiffres pour la débarquer.
La conception de Cosmos 99 est consécutive à la diffusion d'UFO. J'étais en Europe en train de travailler sur Poigne de Fer et Séduction quand j'ai reçu un coup de fil des USA m'avertissant qu'UFO était en tête des sondages d'audience depuis 17 semaines. On m'a donc commandé 26 nouveaux épisodes.
J'ai commencé les préparatifs en développant des tas de choses, notamment les décors de la base lunaire qui étaient bien plus sophistiqués que dans la saison précédente. Trois mois plus tard, en pleine préparation, nouveau coup de fil qui m'avertit de la chute brutale d'UFO dans les sondages et de l'annulation des épisodes en préparation. Je suis donc allé voir Lew Grade, le président d'ITC et producteur de toutes mes séries jusque-là, pour lui dire que le temps et l'argent dépensés sur cette pré-production ne devaient pas être gaspillés. Je lui ai proposé de créer une nouvelle série en utilisant ce qui était prêt. J'ai imaginé cette histoire d'explosion nucléaire sur la Lune, on a formé un nouveau casting, et ainsi est née Cosmos 99.
Le changement de style entre la première et la deuxième saison de Cosmos 99 est très visible...
Ces changements n'étaient pas volontaires. Le bureau américain d'ITC m'a posé une sorte d'ultimatum : soit j'acceptais les changements qu'ils m'imposaient, l'arrivée du personnage de Maya notamment, soit ils arrêtaient les frais. J'ai donc accepté leurs "suggestions" qui, a mon avis, ont appauvri la série jusqu'à lui donner le look et l'esprit d'une BD ringarde. J'aimerais bien, un jour, réunir tous les acteurs et faire un dernier téléfilm pour enfin raconter la fin des aventures des membres de la base lunaire Alpha. Mais j'ai tellement d'autres choses à faire. En ce moment, je travaille à la confection d'une toute nouvelle série, Space Police. Vous voyez, je garde la tête dans les étoiles.
Space: 1999 did not win a huge success during its first broadcast. Today is a cult series. How do you explain this paradox?
I have always been ahead of my time. Many programs inspired by mine have been more successful than mine. But after all, Star Trek was also thrown to the waves very quickly during his first broadcast. I'm not sure that the programmers of the time were great fans of Space: 1999. They took advantage of the first bad numbers to drop it.
The design of Space: 1999 was after the broadcast of UFO. I was in Europe working on The Protectors (in French "Iron Grip and Seduction") when I received a phone call from the US informing me that UFO had been leading the polls for 17 weeks. So I was ordered to make 26 new episodes.
I started the preparations by developing a lot of things, especially the sets of the lunar base which were much more sophisticated than in the previous season. Three months later, in full preparation, another phone call warned me of the sudden drop of UFO in the polls and the cancellation of the episodes in preparation. So I went to see Lew Grade, the president of ITC and producer of all my series so far, to tell him that the time and money spent on this pre-production should not be wasted. I suggested that he create a new series using what was ready. I imagined this story of nuclear explosion on the Moon, we formed a new cast, and so Space: 1999 was born.
The change of style between the first and the second season of Space: 1999 is very obvious ...
These changes were not voluntary. The US office of ITC made me a kind of ultimatum: either I accepted the changes they imposed on me, the arrival of the Maya character in particular, or they stopped the money. So I accepted their "suggestions" which, in my opinion, have impoverished the series, to give it the look and spirit of a nerdy comic strip. I would like, one day, to bring together all the actors and make a last TV movie to finally tell the end of the adventures of the members of Moonbase Alpha. But I have so many other things to do. At the moment, I'm working on a new series, Space Police. You see, I keep my head in the stars.